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La prolifération des punaises de lit des dernières années s’est produite dans des lieux...parfois inattendus ! Voici dix lieux dans lesquels vous auriez risqué, ou vous risquez d’attraper des punaises de lit…
C’est la première référence aux punaises de lit qu’on peut trouver dans les questions écrites de l’Assemblée nationale des quinze dernières années…
Le pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle, depuis le chemin des Francs (Camino francés), s’établit sur 680 km, avec une section importante en France. Les trajets d’un point d’étape à une autre ont lieu majoritairement à pied, avec des arrêts en auberge, dans des gîtes... Certains restaurateurs et hôtes se sont malheureusement faits surprendre, et de nombreux voyageurs ont ainsi ramené des punaises chez eux.
La section française de l’itinéraire menant à Saint-Jacques a probablement joué un rôle important dans les infestations de punaises de lit en France.
En effet, la ville de Saint-Jacques de Compostelle accueille plus de 3 millions de visiteurs par an et plus de 300 000 personnes auraient effectué ce pèlerinage en 2018.
Si seulement 2% des personnes rapportent chez eux des punaises de lit, et sachant que depuis 2013, plus de 1 620 000 personnes ont effectué le pèlerinage, cela fait 32 400 sites infestés sur plusieurs années…
Quand on sait que 200 000 à 400 000 sites étaient infectés en 2016, on peut imaginer que la gestion hôtelière française du pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle a peut-être joué un rôle non-négligeable dans la résurgence des punaises de lit.
Fréquentation des pélerins sur le trajet de Saint-Jacques de Compostelle (wikipédia)
La présence ou non de punaises de lit n’est pas liée à une question d’hygiène : elles se nourrissent de votre sang, quels que soit le niveau de propreté de votre logement ou de votre chambre d’hôtel. Il suffit d’un voyageur avec une valise infectée pour en répandre dans une chambre d’hôtel.
C'est un sujet tabou car très dangereux pour l’activité d’un hôtelier, et qui concerne même les hôtels cinq étoiles.
Le traitement d’une chambre infectée d’un hôtel de luxe coûte très cher, en raison de la diversité des meubles et objets à disposition. C’est donc une véritable menace pour un hôtel de luxe. C’est aussi une baisse de chiffre d’affaires assurée si l’information se répand : fin de la collaboration avec agences de voyages, boycott de touristes...
source: tripadvisorUn exemple d'avis sur tripadvisor qu'on peut trouver sur un hôtel à Paris
Ce seront les hôtels avec une très forte rotation de voyageurs qui ont le plus de probabilité d’en avoir, comme ceux d’une ville touristique comme Saint-Malo.
Quant à la rapidité de développement propagation d’infestation, ce serait plutôt les auberges de jeunesse, gîtes, UCPA où plusieurs personnes dorment dans la même chambre. Les punaises, qui choisissent d’abord pour une personne, explorent aussi par tâtonnements.
Elles auront donc d’autant plus de chances de nicher dans des valises nombreuses et proches d’un voyageur, surtout si elles sont ouvertes et situées à proximité de la cible.
Afin de pouvoir garantir le linge de lit, la très grande majorité des hôtels sont équipés de grands congélateurs qui leur permettent de traiter une partie de la chambre. Il est toutefois recommandé de bien lire l’intégralité des avis (et leur date) sur un hôtel avant de réserver.
Les prisons sont malheureusement des lieux où les punaises de lit, comme d’autres vermines (rats, cafards) peuvent se développer. La promiscuité des lieux (plusieurs détenus dans une même cellule) et le manque d’entretien peuvent faciliter une prolifération de punaises de lit.
Certaines affaires avaient fait parler d’elles : la prison de Colmar, et celle des baumettes à Marseille, mais aussi la maison d’arrêt des hommes du centre pénitentiaire de Fresnes, dans le Val-de-Marne. Cette dernière avait été épinglée dans un rapport de 2016 du contrôleur général des lieux privés de liberté, où plus de 281 cas de punaises de lit avaient été déclarés.
Il est fort probable que de très nombreux établissements publics soient infectés par ces insectes. Les gestionnaires d’établissements ayant horreur d’être critiqués pour leur gestion, les cas relayés dans la presse sont très peu nombreux...
Pour les hôpitaux et les écoles, deux affaires, qui ont eu lieu dans la même ville : Marseille, avec l’hôpital de la Timone ont révélé que ce type d’établissement pouvait aussi être touché.
Le CHU de Nantes avait aussi été concerné en septembre 2017. La contamination avait eu lieu dans les urgences, via une personne qui en aurait amenée. L’hôpital a réagi par des mesures préventives : vêtements à usage unique comme dans les blocs opératoires et un traitement par fumigation aurait été réalisé.
L’hôpital de la Timone : deux infestations en l’espace d’un an. Après une première infestation en décembre 2017, les punaises de lit avaient à nouveau été détectées en août 2018. Dans le premier cas, il s’agissait d’un étage (38 lits), dans le deuxième du service des urgences (10 boxes sur 35 fermés)
A Marseille, toujours, ce ne sont pas moins de 11 écoles publiques qui ont été infectées en décembre 2018. Dans ce type de cas, le traitement des écoles ne suffit pas: ce sont les résidences où logent les enfants qui doivent être également traitées.
Ces lieux combinent à la fois obscurité, un nombre d'individus pouvant être important avec des objets, et des fauteuils en matière organique. Il suffit d'une personne avec des objets infestés pour favoriser une implantation.
Le point limitant pour la croissance des punaises de lit en cinéma est que les séances ne durent pas toute une nuit mais seulement quelques heures, et que les personnes ne sont pas endormies. Cela rend le travail des punaises plus compliqué et une détection plus facile, limite le nombre de morsure. La taille importante des salles rend une dissémination entre plusieurs espaces plus complexe.
Un cinéma parisien du XIXème arrondissement avait été infecté en novembre 2018.
Les canapés et le mobilier urbain non-métallique peuvent être une source d’infestation. Si des personnes vulnérables (SDF, migrants...) exposées à des conditions de vie très dures et n’ayant pas un accès facile aux moyens de se traiter sont contaminées et utilisent ce type de mobilier, il n’est pas impossible que des punaises de lit y aient construit des nids.
Un matelas en excellent état dans la rue, des tiroirs pour une commode Ikea, une penderie, une valise toute neuve… Autant d’objets qui peuvent faire faire des économies et trouver auprès de vous un véritable usage. Quoi de mieux que la récupération ?
Dans ces cas, assurez-vous d’une inspection très vigilante, et d’un traitement préventif pour tout objet récupéré. Ce sont en effet des moyens assez sûrs de récupérer parfois des nuisibles comme des cafards, et dans le pire des cas des punaises de lit. Il n’est en effet pas impossible que ces objets aient été abandonnés pour ce genre de raison.
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